Le Soleil Royal - Plan de 1685

Le Soleil Royal, plan sur papier parchemin en 1685

Extrait de la description de la Marine Royale de sa Majesté Louis XIV en 1685

Il s'agit d'une coupe d'un vaisseau amiral de premier rang

Petits détails dans le dossier du Soleil Royal de 1669. Il fut décidé d’équilibrer les constructions navales en produisant un 120 canons à Toulon et un à Brest. De même façon on fit de même avec un 110 canons à Toulon et un à Brest :

- Royal Louis : 120 canons, Rodolphe Gédéon, Toulon 1668, 163 pieds de longueur et 16 sabords en batterie basse.

- Soleil Royal : 120 canons, Laurent Hubac, Brest 1669, 164.6 pieds de longueur et 16 sabords en batterie basse.

- Dauphin Royal : 110 canons, Pomet, Toulon 1668, 159,6 pieds de longueur et 15 sabords en batterie basse.

- Reine (ex-le Royal Duc) : 110 canons, Laurent Hubac, Brest 1668, 155 pieds de longueur et 15 sabords en batterie basse.

Taille unique 585 mm x 410 mm (identique au document original)

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24,90 €

  • 57 x 40 cm
  • 75 x 55 cm

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Le Soleil Royal dans la tourmente: La bataille du cap de Bévezier le 10 Juillet 1690

Chaque camp aligne une armée navale. Par tradition, et imitation d'une armée sur terre, elle est divisée en 3 corps. Ces corps sont désignés avant-garde, corps de bataille (ou centre) et arrière-garde. Chaque corps correspond à une escadre. Pour les reconnaître, chacune arbore un pavillon à sa couleur. Chez les Français, on trouve blanc pour le centre, bleu pour l'arrière-garde, blanc et bleu pour l'avant-garde. Chez les Anglais, on trouve rouge pour le centre, bleu pour l'arrière-garde et blanc pour l'avant-garde.Chaque escadre est ensuite répartie en divisions, de 3 vaisseaux au minimum. Une armée navale doit donc, en théorie, regrouper 27 vaisseaux de ligne ou plus.
Les Français, sous le commandement du vice-amiral Anne Hilarion de Tourville. alignent 75 vaisseaux de ligne, 6 frégates (dont l'Alcyon, de Jean Bart). et 5 brûlots (Ce sont Le Boutefeu, Le fâcheux, l'Impertinent, l'Imprudent, et l'Insensé). Soit 4 600 canons et 28 000 marins. L'arrière-garde, sous les ordres du vice-amiral d'Estrées, est de 23 vaisseaux; le centre, sous les ordres de Tourville, 25 vaisseaux, et l'avant-garde, de Châteaurenault, 22 vaisseaux. Tourville est sur le Soleil Royal, au milieu du corps de bataille. Ce navire est un trois-ponts, percé à 120 canons. Mais pour des raisons de stabilité, il n'en porte, pour cette campagne, que 98.
Les Anglais, sous les ordres du vice-amiral Arthur Herbert de Torrington, alignent une soixantaine de vaisseaux dont 22 hollandais (Selon les sources, le nombre varie de 53 à 62 bâtiments). . Soit 4 153 canons et 19 000 marins. L'avant-garde est composée des Hollandais, sous les ordres de Cornelis Evertsen, soit 22 vaisseaux de ligne mais seulement 6 de 70 canons ou plus. Le centre, sous Herbert, 21 vaisseaux dont 15 de 70 canons ou plus. Enfin, l'arrière-garde, sous les ordres de Ralph Delaval, comprend 13 vaisseaux dont 9 de 70 canons ou plus. Herbert est aussi au milieu de l'escadre du centre, sur le Royal-Sovereign, 100 canons.
Si l'on compare les deux armées, les forces semblent assez équilibrées. Ainsi, les avant-gardes ont chacune 22 vaisseaux et d'environ 1 312 à 1 374 canons. Les corps de bataille, 25 vaisseaux contre 21 et 1 568 contre 1 510 canons. La différence la plus marquée est dans les escadres bleues, l'arrière-garde. Les Français alignent 23 vaisseaux contre 13 et 1 390 canons contre 912.
Pour avoir une idée de ce que représentent ces armées, en ligne de bataille, et en admettant que les navires soient espacés d'une encablure chacun(Une encablure, ou longueur de câble, vaut environ 180 mètres)., c'est une ligne de plus de 10 milles nautiques (Soit plus de 18 kilomètres ! ? Par suite des évolutions, c'est l'escadre bleue, normalement arrière-garde, qui se trouve alors en tête) qui est couverte... et qui doit être commandée.
Le jour suivant, 10 juillet, les deux flottes avancent en ligne. Les Hollandais, qui constituent l'avant-garde, se font encercler par l'avant-garde française (Le Royal Sovereign, navire amiral anglais, 100 canons, se fera repousser par le feu du Fougueux, 58 canons). Les Anglais ne les supportent que mollement (interpelant ainsi Guillaume d'Orange le 13 juillet : « en termes plats. Torrington a abandonné les néerlandais tellement honteusement que l'escadre entière aurait été perdue, si certains de nos bateaux ne les avaient pas sauvés. ») .
Pendant plusieurs heures les Hollandais supportent un combat inégal avec l'aide minime du reste de la flotte alliée. A la longue, Evertsen, qui a perdu beaucoup d'officiers, dont son second, est forcé de se retiré. Deux navires hollandais ont coulé, une autre brisé et démâté, réduit à l'état de coque, est capturé, beaucoup sont gravement endommagés. Dans la mi journée, lors du renversement de la marée, les Français sont entraînés par les courants, tandis que leurs adversaires ont pris la précaution de mouiller leurs ancres et sont hors de portée des canons.
Les Anglo-Hollandais ont perdu 17 vaisseaux. Les Français dont la flotte est quasiment intacte, sont victorieux. Mais la victoire est loin d'être décisive. Quand la marée s'inverse de nouveau vers 21h00, les alliés remontent leurs ancres. Tourville les poursuit mais au lieu de commander la chasse, il a maintenu la ligne de bataille, ramenant la vitesse de la flotte à celle des navires les plus lents. Beaucoup et en particulier Seignelay, estiment alors, que la flotte alliée pouvait être détruite si Tourville avait été plus entreprenant.
Torrington parvient à gagner le refuge de la Tamise. Dès qu'il est en sûreté dans le fleuve, il commande d'enlever toutes les bouées de navigation, rendant sa poursuite trop dangereuse.
Chaque camp aligne une armée navale. Par tradition, et imitation d'une armée sur terre, elle est divisée en 3 corps. Ces corps sont désignés avant-garde, corps de bataille (ou centre) et arrière-garde. Chaque corps correspond à une escadre. Pour les reconnaître, chacune arbore un pavillon à sa couleur. Chez les Français, on trouve blanc pour le centre, bleu pour l'arrière-garde, blanc et bleu pour l'avant-garde. Chez les Anglais, on trouve rouge pour le centre, bleu pour l'arrière-garde et blanc pour l'avant-garde.Chaque escadre est ensuite répartie en divisions, de 3 vaisseaux au minimum. Une armée navale doit donc, en théorie, regrouper 27 vaisseaux de ligne ou plus.
Les Français, sous le commandement du vice-amiral Anne Hilarion de Tourville. alignent 75 vaisseaux de ligne, 6 frégates (dont l'Alcyon, de Jean Bart). et 5 brûlots (Ce sont Le Boutefeu, Le fâcheux, l'Impertinent, l'Imprudent, et l'Insensé). Soit 4 600 canons et 28 000 marins. L'arrière-garde, sous les ordres du vice-amiral d'Estrées, est de 23 vaisseaux; le centre, sous les ordres de Tourville, 25 vaisseaux, et l'avant-garde, de Châteaurenault, 22 vaisseaux. Tourville est sur le Soleil Royal, au milieu du corps de bataille. Ce navire est un trois-ponts, percé à 120 canons. Mais pour des raisons de stabilité, il n'en porte, pour cette campagne, que 98.
Les Anglais, sous les ordres du vice-amiral Arthur Herbert de Torrington, alignent une soixantaine de vaisseaux dont 22 hollandais (Selon les sources, le nombre varie de 53 à 62 bâtiments). . Soit 4 153 canons et 19 000 marins. L'avant-garde est composée des Hollandais, sous les ordres de Cornelis Evertsen, soit 22 vaisseaux de ligne mais seulement 6 de 70 canons ou plus. Le centre, sous Herbert, 21 vaisseaux dont 15 de 70 canons ou plus. Enfin, l'arrière-garde, sous les ordres de Ralph Delaval, comprend 13 vaisseaux dont 9 de 70 canons ou plus. Herbert est aussi au milieu de l'escadre du centre, sur le Royal-Sovereign, 100 canons.
Si l'on compare les deux armées, les forces semblent assez équilibrées. Ainsi, les avant-gardes ont chacune 22 vaisseaux et d'environ 1 312 à 1 374 canons. Les corps de bataille, 25 vaisseaux contre 21 et 1 568 contre 1 510 canons. La différence la plus marquée est dans les escadres bleues, l'arrière-garde. Les Français alignent 23 vaisseaux contre 13 et 1 390 canons contre 912.
Pour avoir une idée de ce que représentent ces armées, en ligne de bataille, et en admettant que les navires soient espacés d'une encablure chacun(Une encablure, ou longueur de câble, vaut environ 180 mètres)., c'est une ligne de plus de 10 milles nautiques (Soit plus de 18 kilomètres ! ? Par suite des évolutions, c'est l'escadre bleue, normalement arrière-garde, qui se trouve alors en tête) qui est couverte... et qui doit être commandée.
Le jour suivant, 10 juillet, les deux flottes avancent en ligne. Les Hollandais, qui constituent l'avant-garde, se font encercler par l'avant-garde française (Le Royal Sovereign, navire amiral anglais, 100 canons, se fera repousser par le feu du Fougueux, 58 canons). Les Anglais ne les supportent que mollement (interpelant ainsi Guillaume d'Orange le 13 juillet : « en termes plats. Torrington a abandonné les néerlandais tellement honteusement que l'escadre entière aurait été perdue, si certains de nos bateaux ne les avaient pas sauvés. ») .
Pendant plusieurs heures les Hollandais supportent un combat inégal avec l'aide minime du reste de la flotte alliée. A la longue, Evertsen, qui a perdu beaucoup d'officiers, dont son second, est forcé de se retiré. Deux navires hollandais ont coulé, une autre brisé et démâté, réduit à l'état de coque, est capturé, beaucoup sont gravement endommagés. Dans la mi journée, lors du renversement de la marée, les Français sont entraînés par les courants, tandis que leurs adversaires ont pris la précaution de mouiller leurs ancres et sont hors de portée des canons.
Les Anglo-Hollandais ont perdu 17 vaisseaux. Les Français dont la flotte est quasiment intacte, sont victorieux. Mais la victoire est loin d'être décisive. Quand la marée s'inverse de nouveau vers 21h00, les alliés remontent leurs ancres. Tourville les poursuit mais au lieu de commander la chasse, il a maintenu la ligne de bataille, ramenant la vitesse de la flotte à celle des navires les plus lents. Beaucoup et en particulier Seignelay, estiment alors, que la flotte alliée pouvait être détruite si Tourville avait été plus entreprenant.
Torrington parvient à gagner le refuge de la Tamise. Dès qu'il est en sûreté dans le fleuve, il commande d'enlever toutes les bouées de navigation, rendant sa poursuite trop dangereuse.

Un peu d'histoire:

Pour trouver une politique navale suivie, il faut l'arrivée au pouvoir de Richelieu (1624). Il crée le port de Brest et fait exécuter de grands travaux à Toulon et au Havre. Règlements et ordonnances organisent l'administration et la discipline de la flotte. Signe d'un retournement de puissance, la marine anglaise échoue dans sa tentative de ravitaillement des protestants à La Rochelle. La marine royale contribue aux établissements coloniaux et aux vues stratégiques du cardinal de Richelieu pendant une importante période de la guerre de Trente Ans. Elle préfigure, par ses hommes et ses structures, le bel instrument maritime que Colbert mettra à la disposition de Louis XIV. Colbert , ministre de 1669 à 1683, accomplit une oeuvre immense; il crée le système des classes pour le recrutement des équipages; il est l'auteur de la fameuse ordonnance de 1681 qui sert longtemps de base à l'organisation de la marine de commerce ; il redonne vie à l'une des initiatives de Richelieu, les compagnies coloniales. Seignelay, par l'ordonnance de 1689, qui règle toutes les parties du service de la marine militaire, codifie l'oeuvre de son père auquel il succède de 1683 à 1690 comme Secrétaire d'État à la Marine. Dès 1672, la marine avait pris une place importante dans la politique royale. L'action de Duquesne en Méditerranée, où il s'oppose avec succès devant Augusta à Ruyter en 1674, en est bien la preuve. Désormais, la Hollande, l'Espagne et l'Angleterre doivent compter avec la puissance navale de la France. Une splendide floraison de carrières maritimes illustre le règne de Louis XIV: le chevalier Paul, Duquesne, Forbin, le comte de Tourville. La victoire de ce dernier à Bévéziers (1690), la fantastique bataille qu'il soutient devant Barfleur, le 29 mai 1692, avec 44 vaisseaux contre 99, ne sont en rien diminuées par les pertes sérieuses mais non "désastreuses" de Cherbourg et de La Hougue. Les plus grands historiens s'accordent à le dire avec l'amiral américain Mahan qui y voit la plus éclatante démonstration de discipline et de valeur militaire jamais donnée par une marine. Un an plus tard, devant Lagos, Tourville met en déroute la flotte de l'amiral Rooke. Malheureusement, une belle marine coûte cher; l'ampleur des dépenses effraie Pontchartrain, ministre de 1690 à 1699, et c'est la politique "d'économies" qui entraîne le déclin de la marine royale. Le ministre autorise la "guerre de course" où s'illustrent Jean Bart, Duguay-Trouin, Forbin, Ducasse. Cet "expédient d'un temps de détresse" ne peut remplacer l'instrument de puissance qu'était déjà une nécessaire flotte nationale.
Pendant la Régence et jusque vers 1727, la faiblesse de la marine de Louis XV permet tout au plus de garder le contact avec nos colonies. Maurepas, ministre de 1723 à 1749, s'efforce de rénover nos constructions navales et de développer la valeur des cadres de la Marine. Le résultat de ce renouveau ne s'est pas encore fait sentir quand éclate la guerre de Sept Ans (1756-1763). Malgré le courage et la ténacité d'hommes tels que Guy François de Coëtnempren, comte de Kersaint (1703-1759), elle a pour conséquences la perte de l'Inde, du Canada, des Antilles, de la Louisiane, de nos comptoirs du Sénégal. Loin de conduire au renoncement, ce déplorable résultat du traité de Paris incite le Roi et le ministre à poursuivre l'effort maritime entrepris.
Choiseul, ministre depuis 1761, promulgue en 1765 une ordonnance qui traduit l'effort de rénovation de la Marine sous Louis XV. Pendant le règne de Louis XVI (1774-1792), Sartine et Castries continuent les réformes qui mettront notre flotte en état de soutenir avec succès la guerre d'Indépendance d'Amérique (1778-1783). L'amiral d'Orvilliers tient alors victorieusement en échec l'escadre britannique de l'amiral Keppel devant Ouessant. D'Estaing, Guichen, La Motte-Picquet dans l'Atlantique, De Grasse à la Chesapeake, contribuent au succès victorieux de la République américaine, tandis que dans l'océan Indien, se déroule l'audacieuse campagne de Suffren dont le génie bouleverse les conceptions de la stratégie navale. La révolution de 1789 désorganise la marine; beaucoup d'officiers expérimentés, la plupart nobles, émigrent. Cette rupture au sein de la marine aura des répercussions jusque sous l'Empire. Au combat de Prairial, Villaret de Joyeuse réussit, au prix de lourdes pertes, à assurer l'entrée à Brest d'un précieux convoi. Le 1er août 1798 des trésors d'héroïsme n'empêchent pas la victoire de Nelson à Aboukir. Et celui-ci, sept ans plus tard, écrase les forces de l'amiral de Villeneuve devant Trafalgar (21 octobre 1805). malgré des moyens encore puissants, Napoléon renonce - tout comme Louis XIV jadis - à détruire la puissance navale anglaise et soutient une implacable guerre au commerce. On voit reparaître les corsaires dont le plus célèbre est Robert Surcouf.

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